insectes de nos jardins

Le compost

Lorsqu'on dispose d'un peu de place dans son jardin, aménager un endroit où recycler les divers déchets végétaux putrescibles de la cuisine est facile et peu onéreux. A condition d'être un peu patient, le tas de compost du fond du jardin donnera de l'or noir (humus) que vous pourrez mélanger à votre terre ou épendre directement au pied de vos plantations : engrais gratuit !

Il est possible de composter de différentes façons : en tas, en bac (bois, cadre grillagé, blocs ou parpaings de ciment, en métal ou plastique), en silo ou même en intérieur !

La bac à compost de la photo a été réalisé à l'aide de planches récupérées sur des palettes utilisées par les grandes surfaces. Un carré d'1 mètre de long sur 1 mètre de large, sur une hauteur ouverte (en laissant la possibilité d'ajouter un cadre de planche au fur et à mesure), permet déjà de satisfaire les besoins de stockage des déchets ménagers d'une famille de 4 personnes. Ce qui permet de réduire d'autant le volume des déchets organiques habituellement jetés avec les ordures ménagères qui seront collectées puis incinérées, enterrées ou mises en décharge ! Le socle de base, en bois lui aussi, doit permettre de laisser passer les écoulements liquides.

Tous les jardiniers ne mettent pas tous les mêmes éléments dans leur compost. Sur la photo on peut voir des filtres à café pleins, des épluchures de légumes et de fruits ainsi que des trognons, des mauvaises herbes, des restes de tonte de gazon, des cendres du barbecue, quelques cartons issus du recyclage (par exemple les boîtes d'oeufs) et même quelques feuilles de journaux. Sauf mention contraire, les encres utilisées pour les journaux sont chimiques, ce qui n'est pas idéal si on veut un terreau "sain" (et de toutes façons, attention à ne pas étouffer votre tas de compost avec une pile de vieux journaux). Le compost ne doit contenir que des débris végétaux (même de végétaux marins, comme les algues ou le goémon), constitués de déchets du jardin et déchets de la cuisine. A cette petite liste non exhaustive on peut ajouter les débris de taille de haies, sachets de thé, les feuilles mortes et tous autres déchets biodégradables...

Pour démarrer on place une couche de terre dans le fond. On ajoute ensuite les déchets au fur et à mesure (certaines personnes alternent les couches spécifiquement : débris du jardin et débris de la cuisine. Cela permet de jouer sur les apports dits "secs" et "humides" qui ne font pas appel aux même agents - insectes et bactéries - qui oeuvrent à la décomposition, à l'élimination et à la transformation des débris). Si l'on souhaite accélerer le processus, on peut ajouter une pelletée de terre de temps en temps, car les bactéries contenues dans la terre participent aussi activement à la dégradation de ces déchets que les insectes visibles comme les cloportes, les myriapodes, les blattes, les vers rouges et les vers de terre. Si le temps est sec, ou si le tas de compost est placé dans un endroit protégé de la pluie, on veillera à l'arroser. Les plus impatients pourront également remuer et mélanger un peu les couches de débris de temps en temps (action de brassage et d'aération).

Par quelles actions peut-on activer la fermentation du compost ?
En préparant préalablement vos déchets verts : couper les fruits et légumes avariés ou les restes trop gros, en broyant les végétaux, vous pouvez favoriser l'assimilation et ainsi la fermentation.
Le broyat ainsi obtenu peut-être ensuite plus finement appliqué en couches (alternance de couhces sèches et humides.) les actions mécaniques (mélange, retournement) régulières permettent d'obtenir une élévation de température homogène (au coeur du tas de compost, la température avoisinne les 70°).

L'avantage du cadre en bois est de pouvoir opérer des différences d'épaisseur de planches ou de coupe, afin de laisser des aérations : il est en effet important que les matières en décomposition soient bien en contact avec l'air et ne restent pas inondées en cas de pluies.

Où placer son tas de compost ou son composteur ?
Les tas mis à même le sol ou creusés dans la terre au fond de grands jardins ou à la campagne bénéficient d'une très bonne aération. L'exposition à la lumière empêche toutefois les vers de remonter vers les couches supérieures.

Certains composteurs (modèles en plastique) comportent un couvercle qui pallie à ce "problème" et empêche les insectes de surface de se faire gober par les oiseaux.

Combien de temps faut-il pour obtenir de l'humus ?
Suivant la saison, le lieu et la préparation de votre compost ainsi que son entretien régulier (apport régulier de matières organiques variées, vérification de l'humidité, action de retournement des couches de votre compost), il faut compter au minimum 3 mois avant d'obtenir des résultats, et miser plutôt sur 6 à 12 mois pour espérer pouvoir bénéficier de matières brunes à la structure grumeleuse qui s'effritent entre les doigts et qui seront prêtes à fertiliser votre terre.

Certains composteurs sont vendus dans le commerce. Les composteurs en bois sont généralement traités. Il existe différentes classes de traitement. Un composteur en bois de classe 3 aura tendance à pourrir, surtout s'il est en contact avec le sol. Un traitement autoclave classe 4 permet de résister 10 ans, mais ce genre de traitement (procédé autoclave) est chimique et implique du Chrome, du Cuivre et du Bore (CCB). Une alternative "bio" est de choisir un traitement bois rétifié (par procédé thermique, assimilable à la torréfaction).

Certains composteurs sont utilisables en intérieur, et utilisent des vers rouges (vers du fumier, vers californiens, Eisenia foetida) dans des bacs en plastiques troués pour décomposer les matières dégradables. On les appelle généralement des vermi-composteurs. Ces composteurs requièrent une litière différente et ne font pas appel à l'ensemble des composants de la chaîne du traitement organique des déchets. On ne les alimentera donc pas avec tous les genres de déchets organiques précédemment décrits.

 

 

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